2ième conférence de l'ALECC sur la RSE
- Steve simplice Nouguen
- 11 févr. 2024
- 3 min de lecture

Placée sur le thème : «Le bien commun et la responsabilité du chrétien ».
Avec pour conférencier Jean François Channon, journaliste DP du quotidien Le Messager et ancien postulant à l'ordre des prêcheurs et conférencier Frère Dr Aristide Basse O.P. Les deux panelistes ont fait feu de tout bois pour convaincre le nombreux public qui a répondu présent à Yaoundé ce samedi 10 février de l'an de grâce 2024. L'Église catholique définit le bien commun comme « l'ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée». Mais dans ce cas il suffit de dire qu'avec le Biencommun nous sommes dans le domaine de la philosophie, éventuellement de la morale, tandis qu'avec l'intérêt général nous sommes dans le cadre du droit public, du droit administratif, un droit inventé, fabriqué par le juge administratif pour l'État.
Le bien commun est compris comme une voie royale tant dans l’Ancien que le Nouveau Testament. Pensons à l’institution de Moïse pour le bien de tous. Son action se concrétise par la torah, par la manne et les cailles dans le désert, par l’eau du rocher… Pensons à saint Paul préoccupé par les scandales qui pourraient entraîner au péché (1 Co 8) et à son souci des plus démunis (Ga 2,10). Avoir la préoccupation du bien commun revient à travailler au bien et à la croissance d’autrui. Ultimement l’enjeu est le salut obtenu par le sacrifice du Christ. Reprenons brièvement la compréhension de ce qu’est le bien dans les saintes écritures. A l’origine Dieu est le créateur du bien.
Chacun des sept jours de la création est ponctué par un constat de bien : « et Dieu vit que cela était bon ». Le bien est ensuite associé au respect de la loi de Moïse. Dans le livre de l’Exode, mais plus encore le Lévitique (Lv 19) l’observation de la Torah est le code de sainteté. L’inconduite des uns rejaillit sur les autres, ce qui va raviver et faire grandir le souci du bien commun et l’importance de la fidélité commune. Les murmures au désert, l’incrédulité sont autant d’empêchements à entrer en terre promise, alors que la loi avait été donnée pour qu’elle soit enseignée et mise en pratique.
Réactions
Frère Dr Aristide Basse, modérateur

« Le bien commun, si on part sur le plan civil, on dirait que c'est l'intérêt général, ce qui appartient à nous tous. Mais sur le plan chrétien, c'est l'ensemble des conditions que le chrétien met en exergue pour le bien de tous. Finalement avec le pape Benoît XVI, qui dit que Dieu c'est le bien de nous tous. C'est pour rappeler que ce que je détiens entre mes mains, ne m'est pas exclusif car c'est la source de la charité ».
Jean François Channon, conférencier

« J'ai été invité par l'ALECC, pour donner une conférence sur le bien commun. Selon la doctrine sociale de l'église qui est quelque chose qui appartient à la toute la communauté. Nous-mêmes, nous sommes un bien, nous devons être une satisfaction sur le plan social, communautaire et même national. Pour parler du bien commun, je suis parti d'une citation d'un frère dominicain Thomas d'Aquin qui dit: Dieu est un bien commun, c'est une polysémie c'est à dire que si vous êtes gestionnaire d'une entreprise qu'elle soit publique ou privée, il ne faut pas abuser des biens sociaux. Il faut pourvoir travailler de manière à ce que les gens s'épanouissent, car leurs destins sont liés. En tant que chrétien, il est question de voir comment se structurer soi-même, la solidarité nécessaire qu'il y a entre les êtres humains pour notre commune humanité c'est à partir de nous-mêmes et aussi des autres ».
Marc Réné TCHUITCHEU, président ALECC

« Cette conférence s'inscrit dans le cadre d'une formation etdes échanges d'expérience entre les leaders ou les entrepreneurs chrétiens que nous sommes. Nous avons été créés à l'image de Dieu, lui qui est bon, par exemple la route est un bien commun. Dans la doctrine sociale de l'église et la responsabilité sociale des entreprises, il y a les mêmes valeurs à savoir la dignité Humaine, le bien commun, la subsidiarité et la solidarité. En janvier c'était la dignité Humaine, aujourd'hui c'est le bien commun, c'est vous et moi qui constituons ce bien. Nous recherchons que les uns et les autres aient une certaine éthique car les gens doivent voir en l'autre Dieu que nous recherchons tous les jours ».
Clément Noumsi










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