Yaoundé : un gang de faux taximen démantelé après une série d’agressions sanglantes

Une nuit de traque qui porte ses fruits

Dans la nuit du 29 au 30 mars 2025, une opération de patrouille menée par la Compagnie de Gendarmerie de Yaoundé 2 a permis de mettre la main sur un redoutable groupe de délinquants qui terrorisaient les passagers à bord de taxis dans la capitale camerounaise. L’arrestation s’est déroulée au quartier Biyem-Assi, précisément au rond-point Express, peu après qu’un nouvel acte criminel ait été commis.

Des objets volés et des armes blanches retrouvés

Lors de leur interpellation, les trois premiers suspects avaient en leur possession plusieurs téléphones portables volés, des montres connectées, ainsi que des poignards. Des éléments qui laissent peu de doute sur leurs intentions et leur mode opératoire.

Une enquête qui s’étend jusqu’à Douala

Les premières auditions menées par les gendarmes ont rapidement permis d’identifier et de localiser un quatrième membre du groupe, qui s’était réfugié à Douala. Il a été appréhendé à son tour, consolidant ainsi le coup de filet orchestré par les forces de l’ordre. Jusqu’à présent, cinq victimes ont formellement reconnu leurs agresseurs.

Un taxi piégé et des preuves accablantes

La fouille du véhicule utilisé par les malfrats a révélé des éléments troublants : plusieurs plaques d’immatriculation superposées, signe de l’intention de masquer l’identité réelle du taxi, ainsi que des traces de sang sur la portière arrière droite. Ces dernières seraient liées à une victime, dame Suzanne, blessée à la main alors qu’elle tentait de résister à l’agression.

Un mode opératoire bien rôdé

Selon le Capitaine MBIDA Thomas, commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Yaoundé 2, les membres du gang agissaient de manière organisée. Ils prenaient en charge des clients comme de simples chauffeurs de taxi, avant de les conduire dans des zones peu éclairées pour les dépouiller sous la menace d’un couteau.

Présentés à la justice, mais l’enquête continue

Les huit suspects – dont les premiers ont permis d’en identifier d'autres – ont été présentés à la presse le lundi 07 avril 2025. Ils ont ensuite été déférés devant le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Yaoundé. Pendant ce temps, l’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices encore en liberté.