Algérie : Révolution Logistique et Transport — Comment le pays bouscule ses règles sur l’import des véhicules
- wilfriedfrancky
- 10 juin
- 2 min de lecture
Depuis le 3 juin 2025, l’Algérie a lancé une série de mesures stratégiques pour fluidifier l’importation des véhicules, réduire la saturation de ses ports et donner un coup de neuf à un parc automobile vieillissant. Cette réforme illustre une volonté claire d’adapter la logistique nationale aux besoins réels des citoyens et des professionnels.

Dédouanement simplifié : sortir des bouchons portuaires
L’une des innovations majeures concerne l’allègement des procédures douanières. Jusqu’ici, les véhicules importés en conteneurs ne pouvaient être dédouanés que dans les ports maritimes, générant des retards et des coûts supplémentaires. Aujourd’hui, la Direction générale des Douanes autorise le transfert de ces conteneurs vers des ports secs, où ils seront dédouanés plus rapidement.
Cette mesure pragmatique allège la pression sur les infrastructures portuaires traditionnelles et garantit un contrôle rigoureux tout en accélérant le processus.
Cadre légal clarifié : fin des zones d’ombre
Avec la publication de la note n°25/13, le cadre légal devient clair : le dédouanement dans les ports secs est désormais officiel et sécurisé. Cette précision met fin aux incertitudes liées à l’article 71 du Code des Douanes, tout en renforçant la responsabilité des opérateurs quant au stockage des véhicules.
Cette avancée s’inscrit dans une dynamique de modernisation amorcée depuis plusieurs années, avec des réformes successives visant à raccourcir les délais et alléger les charges financières des importateurs.
Des bus récents pour des transports publics plus sûrs
En mai 2025, une autre réforme attendue a été adoptée : l’importation de bus de moins de cinq ans est désormais autorisée. Cette décision, saluée par le secteur du transport, répond à l’urgence de renouveler un parc où près de la moitié des bus ont plus de 20 ans.
Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a annoncé que cette mesure facilitera l’accès à des véhicules modernes, améliorant ainsi la sécurité et la qualité du service pour les usagers. Des incitations fiscales et douanières sont également envisagées pour renforcer ce mouvement dès 2026.
Vers une production locale et un transport durable
Au-delà des importations, l’Algérie mise sur le développement industriel national. D’ici fin 2025, 108 nouveaux bus fabriqués localement seront livrés aux wilayas de Constantine, Oran et Annaba, dans le cadre d’un programme de 1 760 véhicules destinés au transport public.
Ce projet, porté par les industries militaires, vise à créer des emplois, réduire la dépendance aux importations et garantir une meilleure sécurité routière. L’État accompagne cette transformation par un renforcement des contrôles techniques, garantissant la fiabilité des véhicules.
L’Algérie accélère vers un système de transport moderne, accessible et sûr, porté par des mesures logistiques innovantes et une ambition industrielle nationale.
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